Omc L'Union européenne prête à abaisser ses droits de douane agricoles de 60 %
L'Union européenne est prête à abaisser ses droits de douane agricoles de 60 % en moyenne, contre 54 % déja annoncés, dans le cadre des négociations à l'Omc, a indiqué lundi le porte-parole du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson.
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"L'UE est d'accord pour abaisser la moyenne de nos droits de douane (sur les produits agricoles, ndlr.) à 60% contre 54%", a déclaré Peter Power, citant des propos tenus plus tôt par M. Mandelson à des journalistes, à la sortie d'une salle de réunion. "C'est une avancée tout à fait considérable", a ajouté Peter Power. "C'est une amélioration substantielle, qui devrait donner une impulsion importante aux discussions à Genève cette semaine", a-t-il ajouté.
Une réunion ministérielle cruciale s'est ouverte lundi à Genève pour tenter de boucler près de sept années de négociations à l'Organisation mondiale du commerce. Les grands exportateurs agricoles comme les Etats-Unis et le Brésil réclament une baisse des droits de douane appliqués par des puissances comme l'UE.
« En fonction de l'évolution des événements sur place »
Le projet d'accord préparé par le médiateur pour l'agriculture à l'Omc Crawford Falconer stipule que les droits de douane les plus élevés baissent le plus, l'objectif étant de parvenir à une baisse de 54% en moyenne pour les pays développés. Pour atténuer l'effet de la baisse, les pays développés pourront définir entre 4 et 6% de produits "sensibles" sur le total de leurs lignes tarifaires (produits d'importation).
Vendredi, les ministres chargés du Commerce de l'Union européenne, mettant la pression sur Peter Mandelson avant le début de la réunion de Genève, avaient pourtant demandé "le rééquilibrage (dans l'industrie et les services, ndlr.) des concessions déjà faites" par l'UE, principalement dans l'agriculture. La secrétaire d'Etat française au Commerce Anne-Marie Idrac, dont le pays préside l'UE, avait affirmé que l'Union européenne "a épuisé ses marges de manoeuvre sur le plan agricole" et que les Européens ne peuvent "pas aller plus loin" dans ce domaine.
M. Mandelson, qui négocie au nom de l'UE à l'Omc, avait indiqué "prendre note" de la fermeté des Etats membres, selon une source européenne, mais avait prévenu que leur déclaration n'était "pas figée par des conditions juridiquement contraignantes". La Commission sera nécessairement amenée à "faire des appréciations en fonction de l'évolution des événements sur place", à Genève, avait-il insisté.
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